Entrevue avec notre nouvelle présidente

Le 18 mars 2021, notre assemblée générale a élu son comité : Sylvie Corthésy, Sara Lanzano, Valérie Cionca, Catherine Corbaz et Fabio Balli. Le comité s’est réuni le 29 avril pour définir ses rôles, et a nommé Sylvie Corthésy présidente.

Nous partageons ici l’entrevue réalisée par Martin Bolliger, président de la DSGTA avec Sylvie.

Sylvie Corthésy. Source: FSEA, Youtube.

Qu’est-ce qui t’a décidée à accepter le rôle de présidente de l’ASAT-SR ?

Ma motivation pour accepter cette fonction a différentes sources. L’envie d’agir, d’être actrice de la promotion et du développement de l’Analyse Transactionnelle en Suisse en est une. L’engagement associatif est une valeur forte pour moi. Par ailleurs, je crois à la coopération interinstitutionnelle et interculturelle. M’investir dans la présidence de l’ASAT-SR m’offre ainsi la possibilité d’interagir avec les différents organes de l’AT Suisse et européenne. J’apprécie tout particulièrement la collaboration avec la présidente de la SGTA, Katrin Hodel et le président de la DSGTA, Martin Bolliger. C’est avec plaisir que je vois se renforcer les liens entre nos institutions.

Que penses-tu que la méthode psychologique de l’AT puisse apporter aux gens ?

Les apports de l’AT sont nombreux. L’AT offre une importante contribution à la prise de conscience et au développement de l’autonomie. La possibilité de redécider, par exemple. L’AT, c’est aussi un ensemble de notions clés accessibles à tous. Que l’on soit profane ou que l’on souhaite approfondir ses connaissances, voire devenir experte, la diversité des concepts et des outils AT permet de construire son propre parcours, à son rythme. Je pourrais bien sûr allonger la liste, mais je vais m’arrêter là 😉

Que trouves-tu vraiment génial dans l’Analyse Transactionnelle ?

La première chose qui me vient à l’esprit… l’OKness ! C’est un concept puissant : être présent à soi et à l’autre, inconditionnellement. Se reconnaître soi-même pour nouer une relation bienveillante au monde et accueillir l’autre dans sa singularité. Ensuite, les États du Moi et les Positions de Vie. Autres concepts centraux dont j’ai pu constater à maintes reprises combien, dans leur simplicité, ils facilitent la prise de conscience. Vient ensuite tout le reste, avec la rigueur et la pertinence des outils de diagnostic et de mise en pratique. Enfin je citerais le Contrat, étape originelle et fondamentale de toute intervention AT.

Quelles sont tes activités au delà de l’Analyse Transactionnelle ?

Dans chacune de mes activités, l’AT est d’une certaine façon présente, parce que la relation est pour moi toujours au centre. Et le premier cercle relationnel, c’est la famille nucléaire et élargie. J’ai trois enfants, aujourd’hui adultes dont je suis très fière. Je dis souvent qu’ils ont été pour moi de véritables formateurs.

Une autre relation très forte est celle que j’entretiens avec la nature. J’ai la chance d’habiter au bord du lac de Neuchâtel. Notre maison est entourée d’arbres et de chants d’oiseau. Très occupée professionnellement, j’essaie de garder un espace pour la marche, la natation et le vélo, la calligraphie et l’écriture.

Oiseau se posant sur un arbre. Source : Skyler Ewing, Pexels.

Depuis 20 ans, je suis active dans le domaine de la formation des adultes. Aujourd’hui, j’occupe le poste de directrice de TiiLT, une unité stratégique dédiée au développement de formations sur mesure pour les entreprises. Outre la formation, je me spécialise depuis quelques années en développement organisationnel. C’est un domaine qui me passionne et qui m’a amenée à me former en AT, dans le champ Organisation.

Parallèlement, avec un statut d’indépendante, j’assure des mandats de formatrice et d’experte dans diverses filières de brevet et diplôme fédéraux (Ressources Humaines, Management, Formation de formateurs) et j’accompagne des organisations et / ou des individus dans leur développement personnel, professionnel et organisationnel.

Quel endroit signifie pour toi le mieux « être chez soi », « être à la maison » ?

Ma famille est pluriculturelle. Je bénéficie d’une double nationalité, suisse et française, mais dans mes veines c’est un sang aux multiples origines qui coule et j’en suis fière. J’aime bien raconter qu’une de mes grand-mères était juive, mon père protestant et ma mère catholique. Alors pour moi, le foyer n’est pas un lieu défini, c’est les moments que je partage avec ceux que j’aime, les rencontres que je fais et tout lieu où je me sens totalement en accord avec moi-même.

Qu’est-ce qui nourrit ta plus grande passion ?

La vie ! 😉

Que souhaites-tu particulièrement réaliser au niveau suisse dans ton rôle de présidente de l’ASAT-SR ?

Si je peux contribuer à faire vivre l’esprit d’OKness, à fédérer les membres de l’ASAT et à renforcer les liens entre les régions linguistiques de Suisse, alors j’en serais très heureuse. L’un de mes objectifs en tant que présidente, c’est de promouvoir l’écriture, d’inciter les praticiens, et plus généralement toutes les personnes qui se forment en AT, à oser franchir le pas pour écrire. Un autre sujet qui me tient particulièrement à cœur est la reconnaissance des formations AT et leur intégration dans le système suisse de la formation.

MB – Merci Sylvie pour tes réponses très personnelles ! Nous te souhaitons beaucoup de joie dans ton nouveau rôle de présidente de l’ASAT-SR !


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Extrait de l’article « Für mich ist TA praktisch immer präsent, weil für mich menschliche Beziehungen ständig im Mittelpunkt stehen » paru dans la newsletter 02.2021 de la DSGTA. Traduction de Martin Bolliger.


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