Vie associative : un regard sur les examens blancs
Catherine Corbaz est professionnelle de la formation. Elle est membre du comité ASAT-SR.
Le 18 mars s’est tenu à Lausanne une session d’examens blancs organisée par les écoles d’AT de Suisse romande. Une vingtaine d’Analystes Transactionnel·le·s se sont retrouvé·e·s avec des candidat·e·s préparant le CTA ou le TSTA.
Ainsi, j’ai pu assister aux examens blancs de deux candidates au CTA en tant qu’observatrice et porter mon attention sur la manière de travailler du jury et le déroulement de l’examen.
L’examen d’une heure se déroule en trois étapes. D’abord le président du jury donne le cadre de référence et décrit le déroulement de l’examen et quelques règles, puis les membres du jury se présentent à tour de rôle. C’est alors à la candidate de se présenter en tant que professionnelle, sa manière de travailler, son champ d’activité. Puis les membres du jury posent alors des questions, comme par exemple : comment la candidate est-elle arrivée à l’AT ? Quels sont ses concepts préférés ?
Vient ensuite la troisième étape, lors de laquelle la candidate présente son enregistrement, avec le verbatim. Pour les examens, elle doit présenter trois enregistrements dont un de groupe, mais pour cette session d’examens blancs un, voire deux suffisent. Après avoir écouté l’enregistrement, qui ne doit pas dépasser cinq minutes, les membres du jury posent des questions sur les Transactions et d’autres concepts spécifiques à l’AT et à l’enregistrement proposé, les options que la candidate a choisies, celles qu’elle aurait pu prendre ou non, la question-clé, etc.
Puis, le jury donne ses notes, selon les critères de l’EATA. La candidate peut alors choisir de rester ou de revenir après la discussion du jury. Et elle écoute alors ses notes et sait, enfin, si elle passe ou non. Voilà pour le déroulement.
En fait cet examen est assurément différent des examens que l’on peut avoir vécu durant sa vie scolaire ou de formation continue. Bien que la candidate doive présenter et répondre à quelques questions théoriques, l’enjeu se situe dans se montrer en tant que professionnel·le de l’AT, comme l’on travaille. Depuis que j’ai pu assister à ces sessions en blanc, je saisis mieux ce qui est attendu des candidat·e·s.
Bien sûr, on peut se demander à quel moment le futur candidat peut se présenter à un examen blanc. Mon Parent dirait : quand l’écrit est terminé et qu’un ou deux enregistrements sont prêts et préparés. Et mon Enfant répondrait, avec justesse : « Non, ose y aller, même si ton écrit n’est pas terminé et ton enregistrement n’est pas parfait ».
Pourquoi donc ? Parce que cet examen blanc permet au candidat de découvrir au travers des questions du jury, d’une part où il en est et, d’autre part, c’est, comme toute chose en AT, une occasion de travailler, de découvrir un petit bout de qui il est, de sentir où quelque chose est encore bloqué, quand il se montre en tant qu’Analyste Transactionnel. Et ça c’est cadeau ! Enfin, c’est ce que certaines candidates m’ont confié après coup.
Quant à mon Adulte, il tente de planifier la suite, pour savoir quand j’aurai des enregistrements pour enfin, moi aussi être assise à la place du candidat et vivre ma place d’Analyste Transactionnelle, recevoir des Signes de reconnaissance et continuer à vivre ce chemin vers la certification. Et aussi plein de reconnaissance pour les volontaires du jury qui ont pris une journée pour être là et faire vivre à chacune des personnes présentes un moment particulier.
Voilà, je referme la porte sur cette belle expérience – à faire absolument.
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