Lors des moments difficiles, l’AT nous porte

Alessandra Weber


Il y a quelques semaines, on m’a demandé si, en tant que famille, nous serions prêts à écrire un récit sur la manière dont l’AT a affecté notre famille, nos relations. Après une brève discussion, nous étions tous d’accord – du plus vieux au plus jeune. Comme il se passait beaucoup de choses, nous avons d’abord mis le sujet de côté. Et ainsi passèrent les jours, les semaines.

Aujourd’hui arrive la date limite. Après un dimanche incluant un spectacle de l’école, un repas d’adieu à l’enseignante de troisième année et du volontariat au festival de la ville, je m’assieds à la table du jardin pour écrire cet article.

Seule.

Peter contribue au festival de la ville, le jeune de 13 ans est en camp scolaire, celui de 10 ans dort avec un ami et celui de 7 ans dort déjà profondément. Et je suis assise ici. Détendue. Satisfaite. En paix avec moi et mes proches.

Cela aurait été différent il y a quelques années. J’aurais été en colère, me serais sentie victime, avec un sentiment d’échec. J’aurais blâmé les autres, et me serais dévaluée avec eux.

Nous reconnaissons ce qui se passe

Ce soir, je me suis énervée deux minutes, puis j’ai décidé de m’asseoir sur la terrasse avec un verre d’eau fraîche, de profiter de la douce soirée d’été et d’écrire ce texte. Pas de Jeux psy, pas de Signes de reconnaissance négatifs, pas de drame.

« Wow ! » allez-vous peut-être penser. C’est exemplaire.

Non. Nous ne sommes pas une famille modèle. Nous aussi nous écharpons de temps à autres. Même aujourd’hui. Avec des années d’expérience en AT.

Mais ces situations sont plus rares. Plus courtes. Nous parvenons à nous en sortir plus rapidement. Et nous le devons à la formation en AT. Nous sommes plus réfléchis, reconnaissons maintenant ce qui se passe.

Alessandra rédigeant l’article. Source : Peter Weber.

L’AT a eu un effet positif sur notre relation de couple. Nous avons un langage commun. Je comprends Peter quand il me parle d’une conversation difficile qu’il a eue au travail, et décrit l’autre personne qui était majoritairement dans un État du moi Parent critique, et donnait toujours des réponses tangentielles face à ses préoccupations les plus importantes. L’intérêt commun se retrouve dans l’AT.

Parfois, je trouve cependant énervant que Peter ait tant de connaissances psychologiques. Par exemple, s’il me montre que je me mettais dans une position de Victime lors d’un conflit avec notre fils, ou que je lui faisais face en Enfant rebelle. Bien qu’il ait généralement tout à fait raison dans son évaluation, j’aimerais parfois dans de tels moments avoir un partenaire qui me « lise » moins bien.

Pour les enfants, c’est naturel

Nos enfants grandissent avec les modèles et le langage AT. Ils pensent probablement que c’est ainsi que tout le monde se parle. Pour eux, c’est normal.

Notre aîné a dû réfléchir longtemps lorsque je lui ai demandé, il y a deux semaines, comment l’AT avait affecté notre famille. Au début, il a répondu : « À cause de la formation en AT, toi et papa étiez tout le temps absent. Je trouvais que c’était parfois vraiment idiot. » Il réfléchit quelques minutes. Soudain ses yeux se mirent à briller: « Et quand c’était si difficile à l’école pour moi et que je ne voulais plus y aller, l’AT m’a aidé. Sans l’AT, vous ne vous seriez pas comportés de la sorte. »

Cela m’a beaucoup touchée. Mon fils a tout à fait raison. Sans l’AT, cela aurait pris beaucoup plus de temps. Et je ne suis pas sûr que nous aurions agi comme nous l’avons alors fait. Si nous avions défendu notre point de vue de manière aussi cohérente, en protégeant notre enfant.

J’en doute.

Oui, lors des moments difficiles, l’AT nous porte.

Lire l’article complet en allemand.


Texte sous licence Creative Commons Attribution – Partage dans les mêmes conditions 4.0 International.

Traduit de l’article « Wenn es schwierig wird, trägt sie uns » par Fabio Balli.


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